ENVIRONNEMENT, SANTÉ et ALIMENTATION

Proposer une alimentation saine aux cadurcien(ne)s

LES ENJEUX :

     54 000 ha de terres agricoles disparaissent, chaque année, en France et l’équivalent d’un département est ainsi englouti sous le goudron et le béton, tous les 7 ans. Ces terres sont remplacées, à 50%, par des maisons individuelles et, à près de 20%, par le développement du réseau routier, accompagnant cette expansion. A cela s’ajoute ici un aéroport, là une plate-forme logistique pour la grande distribution, une zone commerciale, etc. A Cahors la zone commerciale de Labéraudie en est un exemple frappant. Le nombre d’exploitations a ainsi été divisé par deux, en 20 ans, tandis que leur surface moyenne a presque doublé (42 à 77 ha). Les anciennes ceintures maraîchères aux portes des villes ont disparu, remplacées par des cultures céréalières d’exportation sans lien avec les populations locales. Cet urbanisme favorise la spéculation immobilière, un étalement urbain anarchique, le «tout voiture», ainsi que l’hyper concentration des terres. Cependant, cet accaparement des terres agricoles suscite l’indifférence, alors que la baisse durable et définitive des ressources en énergie fossile et les risques posés par le changement climatique nous menacent.

     De plus en plus de scientifiques indépendants admettent que les pesticides de synthèse sont à l'origine de maladies comme le cancer notamment. Cahors doit protéger ses habitants et participer à la prise de conscience de l'utilisation massive de ces « poisons » (même constat pour les OM) qui se retrouvent dans notre alimentation. Une loi anti-pesticides dans les collectivités publiques pour l'entretien de leurs espaces et par les particuliers a été votée le 19 novembre 2013 mais en application en 2020 (si l'Assemblée Nationale la vote). C'est beaucoup trop tard. Nous devons utiliser et promouvoir la commercialisation des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) dès maintenant.

NOS OBJECTIFS :

  - Apporter une offre supplémentaire de produits locaux aux cadurciens-n-es en développant l'agriculture urbaine et périurbaine.

  - Face à l'épuisement des ressources naturelles fossiles et à un enjeu de santé publique, favoriser l'agriculture biologique et les semences paysannes à Cahors.

  - Participer à la relocalisation de l'économie cadurcienne par souci du bien-être des habitants car générateurs de moins de pollution et générateur d'emplois locaux durables.

  - Faciliter l'agriculture individuelle aux cadurciens-n-es.

  - Faire de Cahors une ville sans pesticides et sans OGM.

  - 0% de terres agricoles consommées au cours de notre mandat.

NOS ACTIONS :

     Il s’agit d'actions qui s'inscrivent dans la transition écologique devenue incontournable rappelée par le premier rapport 2013 du GIEC du 27 septembre 2013 mettant en exergue l’urgence des enjeux du réchauffement climatique.

   - Geler tout nouveau projet (immobilier, routier, zones commerciales, fermes photovoltaïques, grandes usines à méthanisation, etc) sur des terres agricoles, susceptible de les désaffecter temporairement ou définitivement de leur vocation nourricière en utilisant le Droit de Préemption Urbain (DPU) qui permet à la commune d’acquérir prioritairement un bien foncier ou immobilier quand il est mis en vente.

   - Repérer toutes les terres qui pourraient être exploitées par un paysan et les classer dans une Zone Agricole Protégée (ZAP) et affecter ces terres à l’alimentation des populations locales par une agriculture paysanne et biologique diversifiée (maraîchage, arboriculture, céréales, etc.) dans le respect de l’environnement et de la biodiversité et en économisant l’eau et les ressources énergétiques.

    - Sur ces zones (Labéraudie, Cabessut, Lacapelle?) permettre l'installation de nouveaux paysans par la location de terres à prix réduit et œuvrer à trouver des débouchés à cette production auprès de la cuisine centrale gérée par la Communauté de Communes du Grand Cahors à destination de la restauration collective sur la base d’un prix d’achat rémunérateur et équitable.

    - Aider à la création d’une pépinière d’installation agricole qui a, pour principe, de mettre à disposition de la terre, du matériel, éventuellement des bâtiments, un statut et un accompagnement sur une durée maximale de 3 années à une personne désirant tester son projet d’activité en agriculture biologique. Ces personnes en souhaitant d’autres choix professionnels ou en recherche d’emploi conduisent pendant un ou deux cycles de production les cultures de leur choix, en testant les techniques de l’agriculture biologique. Envisageant un ou des modes de commercialisation (paniers hebdomadaires, circuit court de distribution, commandes sur internet…), ils s’intègrent progressivement dans les réseaux biologiques du département.

    - Développer les épiceries solidaires dans les quartiers, alimentées par cette production, à destination des plus démunis.

    - Créer une épicerie solidaire mobile.

    - Favoriser les circuits courts : marchés & foires de producteurs, les Amaps, groupements d'achats par la mise à disposition de locaux.

    - Installer une halle de producteurs sur la plaine de Labéraudie et à terme à proximité de chaque grande surface. A l'instar des "drive“ des grandes surfaces, création de la "Navette Producteurs Locaux" destinée à livrer les cadurciens en provenance de cette halle.

    - Instaurer un marché bio mensuel (hors des mercredis et samedis) pour créer une dynamique.

    - Affecter des espaces verts autour des habitats collectifs pour développer des jardins collectifs et s’opposer à l’interdiction de maraîchage dans les nouveaux lotissements.

    - Inciter les habitants à créer leurs propres jardins et les y aider.

    - Aider à la création de poulaillers partagés sur le même principe que les jardins.

    - Repérer les exploitations menacées et envisager une ferme communale ou une ferme relais. La loi sur les biens vacants permet à la commune d'acquérir du foncier. Vente au bout de 10 ans à l'agriculteur.

    - Bannir l'utilisation des pesticides par la commune. Promouvoir les Préparations Naturellement Peu Préoccupantes (PNPP).

    - Promouvoir les PNPP : ateliers pédagogiques dans les écoles, partenariat avec les enseignants, avec des associations (MJC) pour sensibiliser un large public. Démarche tournée vers les particuliers à leur domicile. Réunions Publiques.

    - Créer une banque locale de semences paysannes gérée par le service « Espaces Verts » de la commune chargée de récolter et cultiver les semences en voie de disparition à des fins de préservation et de mise à disposition des agriculteurs et des particuliers.

LE FINANCEMENT


Plusieurs  échelons de collectivités sont à mobiliser

    - Le Grand Cahors, le Conseil Général, la Chambre d'agriculture.

    - La Région Midi-Pyrénées propose des Contrats d'Installation Formation pour les exploitations agricoles et des mesures de soutien à la filière bio (Midi-Pyrénées 1ère région bio de France)

    - Ferme communale : enveloppe Contrat Développement avec le Conseil Général et le Conseil Régional.

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